Il arrive fréquemment qu’une fille, qu’elle soit notre petite amie, notre fille ou une simple amie, ait le sentiment de ne pas être à la hauteur, de ne pas être « assez bien ». Ce complexe d’infériorité, souvent irrationnel, peut prendre racine dans l’enfance et s’alimenter au fil des expériences négatives de la vie. Il ronge la confiance en soi et empêche la personne de s’épanouir pleinement. Pourtant, des solutions existent pour aider une fille à retrouver une image positive d’elle-même. Explications.
Pourquoi une fille pense qu’elle n’est pas assez bien
Des racines dans l’enfance
L’estime de soi se construit dès l’enfance, au travers du regard que les parents et l’entourage portent sur l’enfant. Un manque de reconnaissance affective, des paroles blessantes, des critiques injustes ou encore des moqueries peuvent installer un sentiment d’infériorité tenace.
- Parents trop exigeants
- Harcèlement scolaire
- Violences psychologiques ou physiques
Ces blessures laissent des traces indélébiles et programment l’enfant à se sentir « pas assez bien ».
Le poids des injonctions sociétales
La pression sociale pèse énormément sur l’estime de soi des filles. Dès l’adolescence, les injonctions à la minceur, à la beauté, à la réussite scolaire puis professionnelle mettent la barre très haut. Sur les réseaux sociaux, la vie idéalisée des influenceuses renforce le sentiment de ne pas être à la hauteur.
Des relations amoureuses toxiques
Sortir avec un petit ami dominant, qui rabaisse et contrôle, ou avec un « bad boy » qui joue avec les sentiments exacerbe les doutes sur soi. La jeune fille ressort épuisée et abîmée de ces relations déséquilibrées, avec l’impression de ne pas mériter d’être aimée correctement.
Le cycle infernal de l’échec
Parfois, c’est aussi en enchaînant les échecs (sentimentaux, scolaires, professionnels) qu’on finit par douter sérieusement de sa valeur. On peut alors se retrouver pris dans une spirale négative, où cette mauvaise image de soi devient une prophétie autoréalisatrice qui sabote nos chances de réussite future.
Comment l’aider à reprendre confiance
Heureusement, il est possible d’inverser la tendance et d’aider une fille à retrouver une bonne estime d’elle-même. Parents, petits amis, amis, chaque personne compte pour redonner à la jeune fille des raisons de croire en elle. Voici quelques pistes.
Lui donner de l’affection inconditionnelle
Rien ne vaut un amour vraiment inconditionnel, qui accepte la personne comme elle est, avec ses qualités ET ses défauts. La jeune fille a besoin de sentir qu’elle peut compter sur l’affection des êtres qui lui sont chers pour reprendre pied.
Souligner ses qualités
En tant que proche, sachez reconnaître ses talents, aussi petits soient-ils, et les lui rappeler. Encouragez-la à développer et valoriser ses points forts plutôt que de vouloir à tout prix gommer ses points faibles.
Favoriser les prises de conscience positives
Aidez-la à réaliser la beauté de ce qu’elle EST déjà (gentillesse, courage, authenticité…), plutôt que de lui renvoyer en permanence ce qu’elle n’est PAS ou NE FAIT PAS assez bien selon les standards extérieurs.
L’inciter à s’affirmer
Poussez-la doucement à oser s’affirmer, dire non, s’imposer face à ceux qui voudraient la rabaisser. Apprendre à poser ses limites renforce considérablement l’estime de soi.
La sortir de son isolement
Si elle ne fréquente que des gens toxiques, aidez-la à rencontrer des personnes bienveillantes, à tisser des liens d’amitié sains et épanouissants qui la conforteront dans une image positive d’elle-même.
L’encourager à demander de l’aide
Si son manque d’estime d’elle-même atteint un stade pathologique (dépression, troubles alimentaires.), n’hésitez pas à l’encourager à consulter un psychologue ou un professionnel de santé mentale, qui l’aidera à retrouver confiance par une thérapie adaptée.
Conclusion
Une fille qui a l’impression de ne pas être assez bien souffre dans son estime d’elle-même et dans sa capacité à s’aimer. Pourtant, son entourage a un rôle crucial à jouer pour l’aider à se libérer de cette image négative d’elle-même qui la retient et l’empêche d’être pleinement épanouie. En lui apportant affection, reconnaissance et soutien, en favorisant les prises de conscience positives et en l’amenant à consulter si besoin, ses proches peuvent mettre fin à ce cercle vicieux et redonner à la jeune fille l’élan nécessaire pour avancer dans la vie.